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Depuis le décès inopiné de Georges Delmotte, son fils Etienne gère la SPRL et aujourd’hui, la tradition familiale n’est pas éteinte : le facteur d’orgues avait pris soin pendant une dizaine d’années de s’entourer de deux de ses neveux, Guy Seghers et Denys Delporte, et de les initier tout particulièrement à l’harmonisation, à la restauration et à la conception d’orgues. Les travaux s’étendent aux orgues à tuyaux mus par tous les systèmes de transmission : mécanique, électrique, pneumatique ou électronique. L’essentiel de l’activité de la Maison Delmotte s’exerce toujours en Belgique, dans le Nord de la France et aussi, occasionnellement dans d’autres pays comme l’Italie, la Grèce, le Maroc et même la Colombie…

  

  

Thomas

LA MAISON DELMOTTE RELEVE D'UNE LONGUE TRADITION FAMILIALE DE FACTEURS D'ORGUES TRANSMISE DE PERE EN FILS DEPUIS 200 ANS

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En 1812, Pierre-Fidèle Delmotte (1792-1867) horloger auprèsde son père, puis organiste, crée sa propre manufacture à Saint-Léger dans la province du Hainaut en Belgique.  Il s’associe avec son frère durant une dizaine d’années.

En 1855, Théophile Delmotte (1833-1909), fils de Pierre-Fidèle se rend à Paris pour s’initier au style symphonique chez A. Cavaillé-Coll. Il travaille avec ses deux frères Edouard et Constantin. Ce dernier restera à Saint-Léger où il se spécialisera dans la fabrication des tuyaux d’orgue alors que Edouard et Théophile s’installent à Tournai en 1872. Les églises de Belgique ainsi que du Nord de la France, notamment le Pas de Calais, acquièrent des orgues construites par la firme Delmotte. Cette époque voit de toutes parts, la production devenir « industrielle » et la Maison Delmotte ne fera pas défaut en se dotant d’une usine à vapeur vers 1885. C’est durant cette période que fut mis au point un nouveau système de transmission à dédoublement dont, entre autres,  l’orgue de Roncq est équipé…

  

C’est avec Maurice Delmotte (1885 - 1961) succédant à son père Théophile en 1909 que la célèbre maison tournaisienne connaîtra son plein essor. A partir les systèmes mécanique et pneumatique, il aborde le système électro-pneumatique qui deviendra vite incontournable à cette l’époque. Il construit peu d’instruments dits « à compression », leur préférant le système pneumatique à dépression caractérisé par une inertie quasi nulle et donc possédant un temps de réponse pratiquement immédiat. Le sommier est équipé de soufflets à un trou pour la note ou à deux trous pour la note et le jeu. Totalement pneumatique pour les instruments du début (Jumet-Gohissart), la commande du relais de notes deviendra ensuite électrique (Charleroi Saint Christophe et Ville Basse…).  De plus, les systèmes pneumatique et puis électrique ont permis d’enrichir la palette sonore  des jeux de l’orgue...

En réponse à la demande  de virtuosité des compositeurs de l'époque, le toucher des claviers en a été rendu plus fluide. L'interprète à également pu bénéficier de manipulations plus faciles en ce qui concerne la traction des registres et accouplements, les combinaisons préparées de jeux, les Tutti et Crescendo…L’orgue de Châtelet est un exemple «vivant» des prouesses technologiques de l’époque.


Des petits frères de cet instrument prestigieux peuplent de nombreuses églises (Auvelais, Maredsous…) L’électricité a également permis de construire des orgues  en système  "Unit" qui se caractérise par un dédoublement des jeux… La registration peut être ainsi étendue d’une ou deux octaves vers le grave ainsi que vers l’aigu (Bois du Luc).

Maurice Delmotte construira l'orgue le plus monumental de Belgique (110 jeux)

Georges Delmotte (1925 - 1992) travaillant dans l’entreprise familiale

depuis 1946, succéda à Maurice.  Après avoir poursuivi les traces de son père dans le système électro-pneumatique (St Brice à Tournai), il produit à nouveau à partir de 1975, des instruments à traction mécanique pure (Mont-sur-Marchienne Haies). Il allie, pour les grands instruments, les avantages du toucher mécanique à ceux de la registration électrique. (Nivelles Récollets, Saint Quentin à Tournai…)

L'équipe actuelle ;

Etienne Delmotte

(Gérant)

Guy Seghers

(Directeur/Harmoniste)

Thomas Vanoverberghe

(ébéniste/mécanicien)

Stéphane Laurent

  (électricien/informaticien)

Denise Pottier

(Comptable)