La maison Delmotte relève d'une longue tradition familiale de facteurs d'orgues transmise de père en fils.
En 1812, Pierre-Fidèle Delmotte (1792-1867) horloger auprès de son père, puis organiste, crée sa propre manufacture à Saint-Léger Hainaut Belgique. Il s'associe durant une dizaine d'années avec son frère.
En 1855, son fils, Théophile Delmotte (1833-1909) se rend à Paris pour s'initier au style symphonique chez A. Cavaillé-Coll. Il déménage à Tournai en 1872 et travaille en partie en association avec deux de ses frères, également facteurs d'orgue. A cette époque, ils mirent au point un nouveau système de transmission à dédoublement.
Maurice Delmotte (1885-1961) exerce une activité intense dans le domaine de l'orgue à traction électrique et construira l'orgue le plus monumental du pays (110 jeux) à L'Institut National de Radiodiffusion (I.N.R.) à Ixelles (Bruxelles) en 1940.
Son fils Georges Delmotte (1925-1992) travaillant dans l'entreprise familiale depuis 1946 lui succéda et, à partir des années 75, développe à nouveau des instruments à traction mécanique.
Après son décès inopiné, la tradition familiale ne s'éteint pas puisque l'organier avait pris soin depuis une dizaine d'années de s'entourer et d'initier tout particulièrement à l'harmonisation et à la conception d'orgues deux de ses neveux Guy Seghers et Denys Delporte. Le fils de Georges, Etienne Delmotte, assure pour sa part la gestion de la S.P.R.L.
Les travaux s'étendent aux orgues à tuyaux par tous les systèmes de transmission : mécanique, électrique, pneumatique ou électronique. L'énumération de ces travaux en serait fastidieuse. Les listes des travaux mentionnent la construction d'environ 150 orgues neufs, d'une centaine de restaurations et grands travaux.
L'essentiel de l'activité des Delmotte s'exerce en Belgique et dans le Nord de la France (Tourcoing, Roubaix, Lille, …) mais parfois dans d'autres pays comme l'Italie, et même la Grèce et la Colombie.
Les instruments construits se répartissent entre le positif de quelques jeux et l'orgue monumental comme le grand orgue de l'I.N.R. Entre ces extrêmes, les références sont multiples : citons parmi bien d'autres, l'orgue de Saint-Lazare à Tournai (1888), l'orgue de l'exposition de Bruxelles (1935), ceux de l'église de Châtelet (1942), de l'église Saint-Brice à Tournai (1962) ou de l'église Saint-Quentin à Tournai (1986 -36 jeux, 3 cl).
Manufacture d'Orgues DELMOTTE à Tournai